​​​​​​​​Travailler le week-end et les jours fériés : quelle rémunération ?

​​Vous êtes candidat·e à une offre d’emploi qui suppose de travailler certains jours habituellement chômés, par exemple le dimanche et/ou les jours fériés ? Vous pouvez peut-être avoir droit à une majoration de salaire, mais seulement à certaines conditions. On vous explique lesquelles !

 

​​​​​​​​Quel salaire pour un travail en jour férié ?

​​​​​​​​​​Légalement, il est tout à fait possible de travailler les jours fériés : ce sont en fait des jours ouvrés comme les autres qui n’obligent pas votre employeur à vous payer plus s’il vous demande de travailler.

​​Les jours fériés travaillés sont rémunérés normalement, sauf exception

Onze jours sont légalement considérés comme fériés en France :

• le 1er janvier ;
• le lundi de Pâques ;
• le 1er mai ;
• le 8 mai ;
• l'Ascension ;
• le lundi de Pentecôte ;
• le 14 juillet ;
• l'Assomption (15 août) ;
• la Toussaint (1er novembre) ;
• le 11 novembre ;
• Noël (25 décembre).

​​À l’exception du 1er mai, le Code du travail ne prévoit pourtant aucune obligation de repos pour ces fêtes. Votre employeur peut donc vous demander d’être à votre poste l’un de ces jours, si aucune convention collective ne précise que c’est un jour férié « chômé » (c’est-à-dire sans travail).

Côté rémunération, trois possibilités :

• Vous travaillez pendant un jour férié : vos heures sont rémunérées de la même manière que les autres jours de travail, ni plus ni moins, sauf si votre entreprise ou la convention collective de votre secteur prévoit une rémunération plus avantageuse ;
• Vous ne travaillez pas pendant un jour férié parce qu’il tombe un jour de repos habituel dans l’entreprise (par exemple un dimanche ou un lundi durant lequel votre entreprise n’ouvre jamais ses portes) : cela ne change donc rien à votre rémunération habituelle ;
• Vous ne travaillez pas pendant un jour férié parce que votre employeur ou votre convention collective prévoit ce droit : vos heures chômées ne sont pas rémunérées, sauf si vous avez au moins 3 mois d’ancienneté dans votre entreprise. Dans ce cas, votre salaire habituel est maintenu. Ce droit est aussi ouvert aux travailleurs saisonniers qui cumulent au moins 3 mois de travail dans la même entreprise, même s’ils ne sont pas consécutifs.

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​​À noter : consultez la convention collective de votre entreprise pour vérifier s’il existe ou non une majoration de salaire pour les jours fériés travaillés !

Rémunération des jours fériés : 1er mai et autres exceptions

Seule la journée du 1er mai est obligatoirement chômée selon le Code du travail, sans conséquence aucune sur votre rémunération : c’est un jour férié non travaillé, mais payé.

Toutefois, certaines activités impliquent d’être à son poste y compris en ce premier jour de mai (transports, hôtellerie-restauration, santé, tourisme, etc.). Mais si vous devez travailler un 1er mai, vous serez bel et bien payé double ! Votre employeur devra, en plus de votre salaire habituel, vous verser une indemnité égale au montant de votre rémunération pour ce jour-ci.

Autre exception pour les apprentis et autres salariés de moins de 18 ans : ils bénéficient, eux, d’un repos obligatoire (et donc non rémunéré) pour chaque jour férié légal de l’année, sauf s’ils travaillent dans certains secteurs d’activité précis, par exemple l’hôtellerie-restauration, la boulangerie, les spectacles… Dans ce cas, si le salarié travaille un jour férié, il sera rémunéré normalement, mais aura droit à un repos compensateur de 36 heures consécutives.

À l’inverse, il existe une journée fériée, mais travaillée et non payée ! Il s’agit de la journée dite « de solidarité » (habituellement le lundi de Pentecôte) pendant laquelle vous travaillez sans être rémunéré·e. L’équivalent de votre salaire pour cette journée est destiné à financer des aides publiques en faveur de l’autonomie des personnes âgées et handicapées.

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​​​​À noter : si vous habitez en Alsace-Moselle, tous les jours fériés légaux sont, par principe, chômés et rémunérés !

​​​​Quelle rémunération pour le travail en week-end ?

En principe, le dimanche n’est pas payé double

Le Code du travail impose une durée de travail hebdomadaire limitée à 6 jours, le jour de repos étant, par principe, le dimanche.

Mais plusieurs dérogations existent à cette règle du repos le dimanche : c’est par exemple le cas des commerces alimentaires, de l’hôtellerie-restauration, du transport, des fleuristes (mais le travail le dimanche doit toutefois être précisé dans chaque contrat de travail).

Rien n’oblige alors votre employeur à vous payer davantage lorsque vous travaillez le dimanche si cela est prévu, sauf si votre convention collective prévoit une compensation financière.

Quels secteurs rémunèrent les salariés qui travaillent le dimanche ?

Plusieurs conventions collectives vous permettent de bénéficier d’une majoration de salaire lorsque vous venez travailler le dimanche.

​​​​Exemple dans les commerces alimentaires de gros ou de détail :
​​- Vous travaillez dans un commerce de plus de 400 m² ? Votre rémunération sera majorée de 30% pour cette journée.
S’il s’agit d’un commerce de 400 m² ou moins, la majoration est de 20 % (sauf si votre temps de repos hebdomadaire est d’au moins 1,5 jour par semaine. Dans ce cas-là, le travail le dimanche n’ouvre pas droit à majoration).
Enfin, en cas de travail occasionnel le dimanche (c’est-à-dire non prévu dans votre planning habituel de travail, par exemple pour remplacer un autre salarié absent ou faire face à un accroissement d’activité), votre majoration passe à 100 % sans condition (et un autre jour de repos doit vous être accordé dans les 15 jours qui suivent ou qui précèdent ce jour de travail exceptionnel).

Vous l’aurez compris, le plus simple pour savoir combien vous gagnerez en travaillant un jour férié ou le week-end reste de parcourir la convention collective dont relève votre entreprise (elle est précisée sur vos bulletins de salaire).